Prog. 10 octobre 2010

Édith BRUNO

Édith BRUNO est originaire de Normandie. Sa passion pour le chant remonte à sa plus tendre enfance où déjà toutes les occasions l’invitaient à chanter. Plus tard, on la retrouve à Montmartre où elle se produit régulièrement dans des cabarets. A partir des années 1970, son itinéraire l’amène à interpréter les succès d’Edith PIAF. Avec ce nouveau répertoire qu’elle affectionne particulièrement, elle remporte de nombreux concours, anime des soirées ou des concerts. En 1982, elle participe à l’émission télévisée « Thé dansant » animée par Jacques MARTIN. C’est par le hasard des rencontres et le mélange d’expériences diverses que ce groupe quelque peu insolite a vu le jour. Emprunts classique, musette et variété se fondent le temps de ces chansons sous les doigts de Monique POIRIER ou d’Hélène BEQUIGNON (piano), de Jean-Marcel BUVRON (trompette) et de Nadia PICHON (accordéon). Au programme, plus d’une heure de chansons dont une inédite composée par Jean- Marcel Buvron en hommage à la grande chanteuse. Des succès qui feront le bonheur de tous les admirateurs de la « môme Piaf ».

Nadia PICHON

Née au Mans en 1973, Nadia PICHON  pratique  l’accordéon  depuis  son  enfance. Titulaire du DFE (Diplôme de Fin d’Etudes), elle enseigne la formation musicale et l’accordéon depuis 1992 au sein de l’Amicale Accordéoniste Mancelle. Ayant toujours le souci de se perfectionner, Nadia a suivi, en 2006, un stage en Russie avec l’Orchestre  National d’Accordéons.  Depuis sa rencontre avec Édith Bruno, en 1999, Nadia Pichon l’accompagne à tous ses concerts.

Hélène BÉQUIGNON

Hélène Béquignon, née au Mans, enseigne le piano au  conservatoire  de  cette  ville depuis 2003. Intéressée par l’accompagnement et le partage de nouvelles  expériences musicales, Hélène aime partir à la découverte de styles variés tout en partageant de belles aventures humaines… Depuis plusieurs années, elle a intégré la formation « chant, piano, accordéon, trompette » autour des chansons d’Édith Piaf et accompagne  Édith  Bruno, l’interprète du groupe, en alternance avec Monique Poirier.

Jean-Marcel BUVRON

Parallèlement à des études classiques de formation musicale, de trompette, d’harmonie et de direction d’orchestre, successivement aux conservatoires du Mans, d’Angers, de Tours et de Nantes, Jean-Marcel Buvron a suivi des études de Musicologie à l’Université de Tours. Titulaire du CAPES de musique et de chant choral depuis 1988, il enseigne l’Éducation Musicale dans un collège du Mans et est chargé de cours à l’Université Catholique de l’Ouest à Angers. Docteur en Musicologie, il étudie les divers aspects du renouveau musical dans les cathédrales en France au cours de la première moitié du XIXe siècle et plus particulièrement à la cathédrale du Mans. Jean-Marcel a participé à plusieurs colloques et est l’auteur de nombreux articles publiés dans des revues spécialisées Parallèlement à l’étude de la trompette aux Conservatoires du Mans et d’Angers, il a été membre de plusieurs ensembles de cuivres et a participé à de nombreux concerts dans la Région. La pratique, depuis son enfance, du chant choral lui a permis de rejoindre pendant quelques années le chœur de chambre « Résonnances » du Mans. Jean-Marcel est par ailleurs organiste à l’église Notre-Dame-du-Pré au Mans dont il est, depuis juin 2016, l’organisateur des concerts du « Pré en musique ».

Édith PIAF (1915-1963)

Édith PIAF, née Édith Giovanna Passion le 19 décembre 1915 à Paris, est sans doute la chanteuse française de music-hall et de variétés la plus connue en France comme à I’étranger. Surnommée à ses débuts « la Môme Piaf », on lui doit de très nombreux succès du répertoire francophone comme La Vie en rose, Non, je ne regrette rien, Hymne à l’amour, Mon légionnaire, La Foule ou Milord. Personnalité hors norme, elle a inspiré de nombreux compositeurs, et a connu une renommée internationale, malgré une fin de carrière rendue difficile par de graves problèmes de santé. D’abord chanteuse de cabaret, elle débute dans le music-hall à l’ABC en 1937 et devient vite la vedette préférée des français. Elle passe à Bobino, au Moulin-Rouge où elle rencontre et fait découvrir Yves Montand. En 1946, elle rencontre les Compagnons de la chanson, avec qui elle fera des tournées triomphales à New-York, où elle fera la connaissance d’un de ses grands amours, Marcel CERDAN, champion de boxe, qui disparaitra un an plus tard dans un accident d’avion et qui lui inspirera Hymne à I”amour et Mon Dieu. Elle connaîtra une histoire d’amour avec Georges Moustaki, qu’elle lancera dans la chanson et avec qui elle aura un très grave accident de voiture. Elle enregistrera plus tard Milord. En 1959, lors d’une tournée à New-York, elle s’effondre sur scène. En 1961, elle donne une série de concerts à l’Olympia, où elle remporte un immense succès avec Non, je ne regrette rien, mais ne réussit à tenir le coup que grâce à la morphine, à laquelle elle était assujettie depuis de nombreuses années. En 1962, épuisée et malade, à 46 ans, elle épouse le jeune et beau chanteur de 26 ans Théo Sarapo. Elle meurt le 10 octobre 1963 à Grasse et est rapatriée en urgence à Paris, où elle sera embaumée puis enterrée au cimetière du Père Lachaise, entourée d’une immense foule de milliers d’admirateurs.

Le  testament d’Édith PIAF

« Il faut vraiment avoir souffert pour chanter les chansons d’Édith Piaf avec sensibilité » (Édith Bruno)

Cette lettre est plus qu’un testament. Je voudrais qu’elle fasse comprendre qui j’ai été vraiment et pourquoi, parfois, j’ai mené une vie absurde. Lorsque la maladie vous frôle avec opiniâtreté, lorsqu’on sent, comme je  le sens moi, la  mort rôder à tout instant, il y a un moment où on est obligé de faire  le  point  avec  soi-même.  Il  y  a  un moment où on se demande si on n’a pas vécu pour rien… J’ai fait des sottises.  Souvent j’ai été méchante.  J’ai gaspillé  mes forces,  ma santé, ma fortune. J’ai été prodigue en tout d’une manière exagérée, folle. Je me suis jusqu’à présent cherché et trouvé mille circonstances atténuantes. Aujourd’hui,  je n’en ferai rien. Je veux  me pencher  sur ma vie et  me juger franchement, sans tricher, sans excuses. À chaque échec, à chaque  déception,  je me suis enfoncée un peu plus dans la certitude que ce que j’attendais n’arriverait jamais. Les années ont passé. Si, jeune, je savais que les garçons s’intéressaient à moi parce que, sans être belle, j’étais mignonne, quand  les rides et  la fatigue  ont marqué mon visage, j’ai connu  un drame. Je me suis aperçue,  un jour, qu’on jouait  la comédie  de l’amour pour réussir, par intérêt. La première fois, en 1957, j’ai entendu  l’homme qui disait m’aimer raconter à des amis : « Édith me permet de réussir en quelques semaines, alors que sans elle, il me faudrait des années ». Ce jour-là, j’ai réalisé  que  j’avais  vieilli,  et  pour  une  femme,  c’est  un  jour atroce.C’est depuis ce moment-là que j’ai commencé à me détacher de plus en plus de la vie. J’ai accumulé les sottises, alors que j’aurais dû acquérir de la sagesse…  Depuis  cette  époque,  je  ne parviens plus à m’accrocher à rien. J’ai connu depuis Iors la peur, la peur de mourir toute seule, sans personne autour de moi, abandonnée de tout le monde. Parce que brutalement tout s’était éclairé. Et je me suis aperçue que, lorsque la maladie m’abattait,  lorsqu’on  m’annonçait  que  j’étais perdue pour la chanson, personne ne venait me trouver. 3e me souviens, entre autres, de cette nuit de Noël 1958. J’avais à tout prix, bien qu’encore  faible,  voulu  quitter  la clinique  pour recevoir  mes amis. J’ai fait téléphoner à tous par ma secrétaire. Quand, à trois heures du matin, je me suis résignée à me coucher, personne n’était venu. J’étais seule, horriblement seule dans cette grande maison que j’avais voulue grande pour recevoir mes amis. Non Dieu, que je regrette aujourd’hui  !  Comme  je  voudra is pouvoir  tout recommencer  à  zéro… A l’âge où l’on commence à comprend re la vie, à l’âge où l’indulgence remplace la colère, il est trop tard. Il aura vraiment fallu qu’après une vie de tourbillons et de bruit, je me retrouve seule avec mon infirmière dans cette maison de Placassier, perdue dans les collines, pour que je prenne conscience  de tout cela. Comme j’ai changé ! de retrouve  soudain  ce besoin  de pureté, cette envie de pleurer  qui m’envahissait lorsque j’étais  une petite fille.  Cette envie  de poser  ma  tête contre une épaule  amie  et de fermer les yeux, et de me reposer enfin. Quand je pense à ma vie, à toutes ces débauches de forces, j’ai honte de moi. Quand je  revois cette petite femme engoncée dans sa fourrure, qui traîne la nuit sa solitude  et son ennui, je pense que Piaf, ç’a été ça… ! J’ai été quelquefois  injuste  et parfois méchante.  J’ai été ronchonneuse,  coléreuse  et autoritaire. A tous, je demande pardon. Et lorsque vous lirez cette  lettre,  à  ne  publier  qu’après  ma  mort,  ne pleurez pas.

Marguerite MONNOD (1903-1901)

A 16 ans, elle entre au Conservatoire de Paris et a comme professeurs Alfred Cortot et Nadia Boulanger. A 18 ans, promise à une brillante carrière de concertiste,  elle  l’interrompt brutalement. C’est à 22 ans qu’elle découvre la chanson  française  et  compose  sa  1ère chanson. Sa rencontre avec Piaf entamera une collaboration de plus de 25 ans et surtout une profonde amitié entre les deux femmes. Elle écrira pour Piaf une trentaine de chansons, en particulier   I’Hymne à l’amour écrit par Piaf en hommage à Marcel Cerdan, mais aussi La goualante du pauvre Jean qui sera numéro 1 des ventes aux États-Unis. Puis ce sera Milord sur les paroles de Georges Nloustaki, qui connaîtra un immense succès international. Elle se brouillera finalement avec Piaf à cause de son éviction au profit de Charles Dumont, qui signe Non je ne regrette rien.

Charles DUMONT (1929)

Cet auteur-compositeur-interprète né en 1929 à Cahors, en collaboration avec le parolier MicheI VAUCAIRE, a composé des dizaines de chansons pour Édith PIAF. En 1956, il écrit « Non je ne regrette rien ». Il composera pour elle une trentaine de titres. La disparition de Piaf le conduira à travailler avec Brel, puis Barbara STREISAND. Depuis 1970, il entame une carrière d’interprète. En 2004, il a fêté ses 50 ans de carrière au Bataclan, et cette année, en 2010, il a participé à la tournée « Âge tendre et têtes de bois », aux côtés de Sheila, Michèle Torr, Hervé Vilard, etc.

Son nouveau CD « Charles Dumont chante l’amour » sort le 11 octobre 2010.

You may also like...