XVIII e siècle
Dans le chœur, l’installation d’une petite tribune et d’un buffet d’orgue termine les travaux.
Avec la révolution, ce fut la suppression de l’abbaye. En août 1790, il n’y avait plus que 12 religieuses ; l’inventaire précise qu’il n’y avait que peu d’argenterie, aucune bibliothèque et pas de meubles de valeur, (Paul Cordonnier-Détrie, page 33).
En janvier 1791, Messieurs les Curés de la ville devaient prêter serment à la constitution civile du clergé. Un prêtre constitutionnel est nommé curé de l’église paroissiale. Celle-ci étant fermée (louée à un boulanger), l’abbé André-Pierre Le Dru s’installe dans l’abbatiale qui devient alors « Église paroissiale », sous le vocable : « Église Notre-Dame du Pré »
En 1791, l’abbé André-Pierre Ledru, trouve l’abbatiale, devenue « église paroissiale », en mauvais état, en particulier au niveau des piles de la croisée du transept, « On avait démoli le Jubé, ce qui occasionna des ruptures dans les murs et dans les colonnes. Les statues furent brisées ; une grande quantité de pavés furent cassés ou écornés et la moitié des vitres furent brisées », (Paul Cordonnier-Détrie, page 38).
« Pour consolider l’ensemble et le pavage du chœur, il décide de défoncer la voûte de la crypte afin de la combler. ……La tribune de l’orgue, ainsi que les tombeaux et les autels furent détruits, (M.D. Bot, page 28).
En septembre 1792, les membres du district viennent enlever l’argenterie et les ornements de l’abbatiale pour les déposer au couvent de la Couture; les religieuses quittent le couvent, les meubles et objets restant sont mis en vente.
A propos d’une « chasse d’argent », on trouve une information selon laquelle « elle fut brisée et envoyée à la monnaie ». Il se peut qu’il s’agisse de celle présentée au roi Charles VI, août 1392. Un des vicaires du Pré, l’abbé Pierre-Jacques Bodereau étant réfractaire, fut guillotiné place des halles en 1793.
Un vitrail, situé dans le déambulatoire, est dédié au souvenir de ce prêtre.