XIII e au XV e siècles
Au XIIIe siècle.
En 1255, le Saint-siège prend l’abbaye sous sa protection, puis ce fut Charles II d’Anjou en 1286.
Au XIVe siècle.
C’est la période de la guerre, dite de Cent ans.
Les soldats du roi d’Angleterre, traversant le Maine, ne peuvent rien contre les fortifications du Mans, mais ruinent ce qui se trouve à l’extérieur « l’abbaye du Pré et son église ne furent pas épargnées ».
« En août 1392, le roi Charles VI, accompagné des ducs d’Orléans et de Bourgogne, se rendit en pèlerinage au Pré ». A cette occasion, « l’abbesse Marguerite de Courceriers ouvrit, devant les descendants de saint Louis, la chasse en argent doré contenant encore des reliques de saint Julien, et en offrit quelques unes à Louis de Bourbon », (M.D. Bot, page 21 et 22).
Blason de la famille de Courceriers visible sur une clef de voûte. (voûte axiale dans le déambulatoire)
Au XVe siècle.
« La seconde période de la guerre de Cent ans, au cours de laquelle Le Mans tomba pour de longues années, 1425/1448, au pouvoir des Anglais, ne fut guère favorable à l’abbaye du Pré et à son église »(A. Ledru, page 24).
Après tous ces malheurs, il devient urgent de restaurer l’abbatiale. Cette tache est confiée à l’Abbesse Isabeau de Hauteville à partir de 1455.
Ce vitrail du XVe siècle, seul rescapé des évènements de 1944, est dédié à l’abbesse Isabeau de Hauteville; il se trouve dans le transept nord. Des descriptions détaillées existent dans le livre de l’Abbé A. Ledru, page 55, ainsi que dans la thèse de Marie-Dominique Bot, page 23.
A la fin du XVe siècle, deux abbesses poursuivent les travaux de restauration en réalisant les arcs brisés du choeur en remplacement des voûtes romanes, et le voûtement en pierres de toute l’abbatiale.
Les blasons de ces deux abbesses, Jeanne de Brée et Louise Le Cornu sont visibles sur les clefs de voûtes, déambulatoire nord et collatéral nord.