Prog. 16 avril 2023

Duo « An Tadoù kozh » – « Les grands-pères »
Yvon LE QUELLEC et Michel FOULON
Musiques traditionnelles bretonnes
pour Chant, Cornemuse (uillean pipe), Bombarde, Harpe celtique et Orgue

1ère Partie

1. Trois cantiques bretons bombarde et orgue 
2. Hymne ukrainien uillean pipe et orgue 
3. An dro duo de bombardes 
4. Mrs Mc DermottTurlough O’CAROLAN (1670-1738)flûte et harpe 
5. Ar vro bagan chant, uillean pipe et orgue 
6. Traditionnels gaéliques : 
– Don eo ar mor, Hornpipe(Back to California)flûte, uillean pipe, chant et harpe
– Widow’s lament et Archibald Mc Donaldduo de harpes 
7. Ar Baradoz(Cantique bretonchant, harpe, bombarde 
8. Marche de Brian BoruTraditionnel irlandaisduo de harpes 
9. The SilkieChant traditionnelduo de harpes, chant 
10. Buhez ar voraerienJean-Pierre CALLOC’H et Jeff LE PENVENchant, harpe et flûte 
11. Roslyn’s castle duo de harpes 
12. The woods and meAir irlandaisflûtes et harpe 

2ème Partie

13. La petite crêpeYvon LE QUELLECpastiche, chant et harpe
14. Suite de reels uillean pipe
15. SilvestrigChant traditionnel bretonchant, flûtes et harpe
16.  Ar reder morChant des Îles Hébrideschant et harpe
17. Ye JacobitesTraditionnel écossaisChant, harpe et bombarde
18. Le métronomeYvon LE QUELLECchant d’auto-dérision
19. Maids of Mount Cisco                                   Suite pour cornemuse et harpe
20. Amazing graceCantique traditionnelcornemuse et harpe

Yvon LE QUELLEC, harpe celtique

Yvon LE QUELLEC est un harpiste (ou harpeur) celtique et chanteur bretonnant dont les racines se situent dans les côtes d’Armor. Il partage son temps entre la Bretagne et le Hurepoix, en région parisienne. Il s’est produit dans de grands festivals de harpe et a donné de très nombreux concerts essentiellement en Bretagne et en Ile-de-France, seul ou avec différents partenaires, mais aussi dans d’autres régions comme en Avesnois, en 2015 et 2016, avec son quatuor « Les Harpadours ». Yvon anime des master-class et a fait publier plusieurs recueils de ses partitions par « Musique en livres » et « Harposphère ». Il a été invité deux fois par France-Musique en tant que compositeur pour harpe. Ses 9 CD (chez RDM) ont d’ailleurs été sélectionnés par les médiathèques de la ville de Paris. Il joue en ensemble « An Tadoù », en duo « Kaerig », en trio « Rivages », en encore en duo avec l’organiste Georges Delvallée ou avec Michel Foulon. Il propose un répertoire aussi varié que possible à la harpe celtique, instrument dont le registre est fatalement limité par l’impossibilité de moduler. Il aime composer pour cet instrument ou adapter et arranger des thèmes traditionnels. Il est directeur artistique du festival « La harpe dans tous ses états en vallée de Chevreuse » ainsi que du festival « Les Automnales de la harpe ».

Michel FOULON, bombarde

Michel FOULON débute par la bombarde à l’âge de 15 ans. Il joue alors au Bagad Kurun (Issy-les-Moulineaux) et en Goëlo à St Quay Portrieux. Il découvre successivement le Bagpipe, le Uilleann Pipes, la flûte traversière et la harpe celtique. Michel intègre différentes formations tant en Bretagne qu’en région parisienne et participe, avec le « Paris & District Pipe Band », à des concours en Écosse. Il a joué durant des années à Lorient, au Festival Interceltique. Il participe à la formation « Ceolan » de musique écossaise, puis joue dans le trio « Larive », et avec la formation « Bremañ » qui anime des festoù-noz, et encore avec ses Irlandais de Puffins. Le duo « An Tadou kozh » (« Les grands-pères ») a été créé en 2006 et a notamment été convié à donner le concert de clôture du festival international des harpes Camac à Perpignan, en octobre 2014.

La HARPE CELTIQUE

Apparue en Europe occidentale vers les années 1100, mais d’un usage courant à partir des VIIIe-IXe siècles, la harpe fut un instrument très en vogue au Moyen-Âge, pour être supplantée par le luth au XVe siècle. Elle est aussi symboliquement l’instrument du roi biblique David. Elle était en usage en répandu en Irlande Écosse, Pays de Galles, Bretagne et Galice (cláirseach en irlandais, clàrsach en gaélique écossais). Elle a été l’instrument par excellence de l’Irlande qui l’incorpora à son blason au XIIIe siècle. Elle accompagne les poèmes épiques et devient un instrument soliste de cour, puis à partir du XVIe siècle son usage décline sous la domination anglaise qui en bannit l’usage en Irlande et en Écosse. L’intérêt pour les cultures et traditions populaires, les collectes effectuées dans les milieux ruraux, la remet à l’honneur au XIXe siècle. La caisse de résonance était taillée dans un bloc de chêne ou de saule, la colonne très courbée, avec des cordes métalliques (en cuivre en Irlande ancienne), ou en boyau. Le harpiste faisait reposer son instrument sur la hanche et contre l’épaule. Les cordes étaient jouées avec les ongles, les aigus pour la main gauche, les graves pour la main droite. L’instrument, diatonique, comporte 12 à 30, voire 50 cordes, dans un ambitus allant jusqu’à quatre octaves, un système de palettes associées au chevillage peut hausser l’intonation d’un demi-ton. Elle a été exportée par les Espagnols en Amérique latine où elle est particulièrement prisée au Paraguay.

LA BOMBARDE

La bombarde est un instrument de musique à vent à anche double de la famille des hautbois, employé dans la musique bretonne. Le mot « bombarde » provient du latin bombus, signifiant « bourdonnement » ou « bruit sourd ». En breton l’instrument s’appelle ar vombard ou an talabard. Un joueur de bombarde s’appelle un talabarder.

Elle est traditionnellement associée au biniou pour former ce qu’on appelle un couple de sonneurs. On peut également en jouer au sein d’orchestres plus ou moins étoffés. Un pupitre de bombardes, associé à des percussions, des cornemuses et des caisses claires écossaises, forme un ensemble appelé bagad.

La formule instrumentale bombarde-cornemuse a été très en vogue dans le Sud-Ouest de la Bretagne, avant d’être peu à peu concurrencée par l’apparition de nouveaux instruments populaires, notamment l’accordéon dans le dernier quart du XIXe siècle. La pratique de la bombarde connaîtra, au cours de la seconde moitié du XXe siècle, un renouveau progressif. D’abord suscité par la multiplication des bagadoù au cours des années 1950, ce renouveau sera également porté par le développement de la forme moderne du fest-noz et des concours de musique traditionnelle. Au cours des années 1960 à 1980, les travaux de collectage de la culture orale se sont intensifiés et ont permis de recueillir les derniers témoignages de sonneurs de l’ancienne génération.

La bombarde n’est quasiment jamais employée seule car elle demande un effort physique nécessitant des temps de repos. Dans les formations récentes, la bombarde est très souvent accompagnée par l’orgue, instrument assez puissant pour permettre d’intégrer harmonieusement le niveau sonore de la bombarde. Et aujourd’hui, elle interviendra avec la harpe celtique.
L’instrument se compose de trois parties :

 + le fût ou corps, légèrement conique, est percé de 6 ou 7 trous (ou plus avec l’ajout de clefs) en façade. Il est tourné dans un bois dur, le buis, le poirier, le gaïac, le palissandre ou l’ébène, et peut être ornementé de cerclages en étain, de corne, de bois différents, ou même d’ivoire.

 + le pavillon, taillé dans une autre pièce généralement du même bois, est de forme évasée, et reçoit l’extrémité inférieure du fût.

+ les anches serrées sur le bec de l’instrument.

Anches de bombarde

La plus grande partie des instruments fabriqués avant 1940 est d’origine vannetaise ou cornouaillaise. Leur facture est le plus souvent artisanale. La bombarde soprano en si est majoritairement utilisée par les bagadoù. On peut cependant trouver des bombardes de toutes tonalités. La bombarde exige beaucoup de souffle et un talabarder peut rarement jouer longtemps. C’est pourquoi les phrases musicales sont courtes et répétées : la bombarde joue une phrase musicale, puis l’instrumentiste se tait (temps de récupération) pendant que d’autres instruments, ici la harpe, répètent la phrase musicale. La bombarde a un son clair et puissant, qui porte loin. Le son de la bombarde, très caractéristique, est particulièrement puissant : le nombre de décibels pour un seul exécutant pouvant atteindre 105 à 110 décibels à l’embouchure, et 95 à 100 décibels entre 2 et 4 mètres.

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