Prog. 8 avril 2018
Musiques de Monique POIRIER
1ère Partie
Trio improbable | Orgue : Monique Poirier et Yves Garand Piano : Élisabeth Wilson |
La fin d’la veillée | Trompette : Jean-Marcel Buvron Violoncelle : Virginia Rainforth Piano : Monique Poirier |
Petite suite pour violoncelle et piano 3ème et 4ème mouvements | Violoncelle : Virginia Rainforth Piano : Monique Poirier |
O Homme | Chœur : Ensemble vocal SANTOLEA Piano : Jean-Louis Bouillat |
Ave Maria | Soprano solo : Aude Esso Chœur : Ensemble vocal SANTOLEA Violoncelle : Virginia Rainforth Piano: Élisabeth Wilson |
2ème Partie
Magnificat Magnificat Quia respexit Quia fecit Et misericordia Fecit potentiam Esurientes Sicut locutus | Soprano solo : Aude Esso Chœur : Ensemble vocal SANTOLEA Trompettes : Régis Rouillard et Jean-Marcel Buvron Violoncelle : Virginia Rainforth Piano : Monique Poirier |
Monique POIRIER, compositrice, orgue, piano
Monique POIRIER est née au Québec, à Saint-Lambert sur la rive sud de Montréal. Elle a réellement commencé ses études musicales vers l’âge de 15 ans. Auparavant, elle s’était mise au piano, déchiffrant seule, méthodes et recueils de pièces. S’en est suivie l’étude du piano, de l’orgue, du violoncelle, de l’harmonie, du contrepoint… Une bourse d’études l’emmena en France à l’Académie internationale de Nice, en 1983, pour perfectionner sa pratique du violoncelle. Monique fut pianiste attitrée de plusieurs chœurs et troupes d’opérette. Elle fût titulaire des grandes orgues de la Basilique Ste-Anne-de-Varennes, au Québec, de 1986 à 1995. Suite à une rencontre foudroyante… elle est arrivée au Mans en 1995 et participe à la vie musicale du Mans depuis lors. Elle donne de nombreux concerts tant en France qu’au Québec. Le concert du « Pré en Musique », en avril 2008, fut entièrement consacré à sa musique. On y découvrit entre autres son magnifique Ave Maria ainsi que son intérêt pour les légendes québécoises. En mai 2017, un grand concert composé uniquement de ses œuvres fut présenté à la magnifique église des Saints-Anges-de-Lachine à Montréal au Québec. Le chœur « Ambiance » alors dirigé par Yves Garand y créa la version complète pour soliste, chœur, 2 trompettes et piano de son Magnificat. Le catalogue de Monique Poirier est constitué de nombreuses œuvres allant de la musique sacrée à des pièces plus folkloriques tant vocales qu’instrumentales. Beaucoup d’originalité, un sens de la mélodie, une grande sensibilité, caractérisent la joyeuse musique de Monique Poirier !
Vincent COTTEREAU, chef de chœur
Diplômé de la Faculté de musique de Tours et professeur agrégé de musique, Vincent Cottereau a travaillé la direction de chœur dans les stages de haut niveau du mouvement « A Cœur Joie ». Il s’est formé en technique vocale pendant de nombreuses années en suivant les cours de professeurs de chant confirmés. Chef de chœur depuis 1972 de la chorale « A Cœur Joie » du Mans, Vincent Cottereau a également dirigé de nombreux rassemblements. Il a dirigé les chœurs de la région avec le concours d’orchestres professionnels et dirige actuellement avec d’autres chefs l’atelier régional des Pays de la Loire.
Aude ESSO, soprano
Passionnée dès son plus jeune âge par la danse classique, Aude Esso décidera, après l’obtention de son baccalauréat, de poursuivre des études de chant lyrique, de musique de chambre et d’histoire de la musique… disciplines dont elle obtient plusieurs récompenses au Conservatoire National de Musique de Colmar, en Alsace, en mai 2003. Elle décrochera son DEM de Chant au conservatoire du Mans en mai 2010 avec Anne Constantin comme professeur de chant. Se forgeant peu à peu une « personnalité » musicale, grâce à de nombreuses rencontres avec des professeurs, chefs de chœur et chefs d’orchestre passionnés, elle s’est spécialisée dans l’oratorio et le récital de mélodies et lieder, tout en s’intéressant de plus près à la pédagogie liée au chant. En octobre 2005, elle se positionne parmi les finalistes au 3° Concours international d’interprétation de mélodies françaises de Toulouse. Elle a créé et interprété, avec la pianiste Eriko Arima, deux programmes de récital de mélodies françaises : « Au secours, Cupidon dans tous ses états !!! » en 2005 et « S’abandonner au bonheur… » en 2006. Récitals qui ont permis au public parisien de la découvrir à travers une personnalité aussi attachante que rayonnante et d’apprécier son travail d’une expression et d’une interprétation toujours authentiques. Dans le cadre du « Printemps des poètes » et en lien avec la médiathèque d’Arnage, Aude continue son travail de création, accompagnée par le pianiste et compositeur Dimitri Negrimovski, autour de thèmes tels que l’Amour, la Femme… Idéaliste dans l’âme et aimant communiquer son amour pour la musique « inspirée », elle chante dans les églises alsaciennes, parisiennes, puis sarthoises, le Stabat Mater et le Salve Regina de Pergolèse, le Gloria de Vivaldi, la Messe en La Majeur de César Franck, le De Profundis de Delalande, des extraits d’oratorios et reprend avec grand bonheur les airs les plus connus pour Soprano. Aude a chanté en soliste dans une Messe de Dvorak, une Messe de Rossini avec le chœur d’Orphée et elle a tenu le rôle de Mercedes dans Carmen de Georges Bizet dans une mise en scène de Nelly Heuzé. Récemment, elle a été soliste dans le grand concert Moteur… action ! (Musiques de films) donné au théâtre du Mans.
Ensemble vocal SANTOLEA
L’ensemble vocal Santolea se compose de douze chanteurs issus de différents chœurs du Mans et de sa région. Il a vu le jour en août 2008 lors de la célébration d’un hommage rendu à un petit village d’Espagne disparu sous les eaux d’un barrage de montagne, dont il porte le nom. Et c’est donc vers un répertoire de musique hispanique qu’il a orienté ses recherches, même si son programme se compose aussi de pièces religieuses et de la Renaissance. Venus d’horizons très différents, ces compagnons ont en commun la joie intense de partager le plaisir de chanter : S’harmoniser avec application sans se prendre au sérieux, tel est le credo que nous nous sommes fixés, confie Antoine Ballesteros, le chef de chœur.
Alti | Sopranes | Ténors | Basses |
Marie Kervella | Christine Buvron | Yves Beaudouin | Joseph Orain |
Dominique Pineau | Catherine Dutilleul | Loïc de Kérimel | Henri Périssé |
Martine Taroni | Muriel Ballesteros | Éric Monselet | Antoine Ballesteros |
Virginia RAINFORTH, violoncelle
Virginia Rainforth est née en Angleterre où elle commence à jouer du violoncelle dès l’âge de 8 ans. De 14 à 18 ans, elle est élève au Royal College of Music à Londres. À l’issue de ces quatre années d’études, elle réussit brillamment le concours d’entrée au Guildhall School of Music and Drama dans la City. Quatre ans plus tard, Virginia reçoit le premier prix. Arrivée en France, elle suit des cours à l’École Normale de Musique de Paris où elle obtient l’épreuve d’exécution de violoncelle et le diplôme supérieur d’enseignement. Les goûts musicaux de Virginia sont très variés passant du « classique » à la « Country Music ». Actuellement, Virginia enseigne le violoncelle à l’école de musique Django-Reinhardt sur les sites d’Arnage et de Coulaines. Elle est également en charge des classes d’éveil, de musique de chambre, de l’orchestre des jeunes « Les Cordelettes » à Coulaines et enseigne la formation musicale à Arnage. Parallèlement, Virginia se produit souvent au sein du quatuor à cordes « Vindinum » bien connu dans la Région.
Jean-Marcel BUVRON, trompette
Parallèlement à des études classiques de formation musicale, de trompette, d’harmonie et de direction d’orchestre, successivement aux conservatoires du Mans, d’Angers, de Tours et de Nantes, Jean-Marcel Buvron a suivi des études de Musicologie à l’Université de Tours. Titulaire du CAPES de musique et de chant choral depuis 1988, il enseigne l’Éducation Musicale dans un collège du Mans et est chargé de cours à l’Université Catholique de l’Ouest à Angers. Docteur en Musicologie, il étudie les divers aspects du renouveau musical dans les cathédrales en France au cours de la première moitié du XIXe siècle et plus particulièrement à la cathédrale du Mans. Jean-Marcel a participé à plusieurs colloques et est l’auteur de nombreux articles publiés dans des revues spécialisées. En 1995, la restauration de la peinture murale située au niveau de la voûte de la chapelle de la Vierge à la cathédrale du Mans, présentant quarante-sept anges musiciens de la fin du XIVe siècle, lui insuffle le désir de publier une étude sur cette œuvre exceptionnelle. Le livre Les anges musiciens de la cathédrale du Mans, dont il est coauteur, est paru au Mans en 2002 aux Éditions de la Reinette, puis il fut réédité en 2005. Jean-Marcel anime de nombreuses conférences sur cette œuvre picturale. Parallèlement à l’étude de la trompette aux Conservatoires du Mans et d’Angers, il a été membre de plusieurs ensembles de cuivres et a participé à de nombreux concerts dans la Région. La pratique, depuis son enfance, du chant choral lui a permis de rejoindre pendant quelques années le chœur de chambre « Résonnances » du Mans. Jean-Marcel est par ailleurs organiste à l’église Notre-Dame-du-Pré au Mans dont il est, depuis juin 2016, l’organisateur des concerts du « Pré en musique ».
Valentin BEAUNÉ, trompette
Originaire du Mans, Valentin BEAUNÉ est un trompettiste de formation. En 2006, il obtient un DEM de formation musicale et, en 2009, un premier prix de trompette du CRR de Boulogne-Billancourt. De 2006 à 2012, il est trompettiste à la Musique de la Garde Républicaine. Il enseigne cet instrument depuis 2006 dans différents conservatoires ou écoles de musique de la Région mais il souhaite désormais se consacrer à la direction d’orchestre. Chef en second de l’harmonie de Nogent-sur-Oise depuis 2013, il suit actuellement une formation de direction d’orchestre et a participé au stage organisé par la Fédération Musicale de la Sarthe avec Claude Kesmaecker. Depuis 2015, Valentin Beauné est le nouveau directeur de l’orchestre d’harmonie de La Ferté-Bernard.
Jean-Louis BOUILLAT, piano
Après des études de piano et d’orgue, Jean-Louis Bouillat obtient une Licence de Musicologie et un CAPES d’Éducation Musicale à la Sorbonne. Parallèlement, il entame des études de chant au Conservatoire de Bourg-la-Reine et d’Art Lyrique au Conservatoire de Versailles. Professeur de musique en collège, il a dirigé en parallèle le Conservatoire de musique de Plaisir (Yvelines) durant 25 ans.
En tant que chanteur, il a participé à plusieurs ensembles vocaux : « Per cantar e sonar » avec Stéphane Caillat, « Guillaume Dufay » avec Arsène Bedois, « Ensemble vocal Michel Piquemal ». Avec ces trois ensembles, il a enregistré une quinzaine de disques et participé à plusieurs tournées internationales (Canada, Mexique, Israël, Afrique de l’Est, Indonésie) et plusieurs pays d’Europe (Autriche, Belgique, Suisse, Italie, Espagne). Sa voix de ténor lui a permis de chanter en soliste dans de nombreux concerts couvrant tout le répertoire d’oratorio (Pergolèse, Bach, Mozart, Haendel, Haydn, Berlioz, Fauré…) ainsi que les mélodies françaises et les Lieder (Brahms, Mahler, Schubert, Schumann, Chausson, Debussy, Ravel…). Élève de Jean-Pierre Leguay (organiste honoraire des grandes orgues de Notre-Dame de Paris), il a assumé le rôle d’organiste à l’église Notre-Dame-des-Champs (Paris 14ème) pendant 6 ans, puis à l’église Saint-Symphorien et Sainte-Geneviève (Versailles) pendant 15 ans, et depuis 13 ans, il est organiste dans les églises Notre-Dame-du-Pré, Saint-Lazare, Saint-Pavin, Saint-Liboire, Saint-Georges-du-Plain, Notre-Dame de la Couture au Mans. Pendant 9 ans, il a assumé le secrétariat et l’organisation des 9 concerts mensuels du « Pré en musique » en collaboration avec Jean-Marcel Buvron, Claire Dubois et Michel Cabaret.
Yves GARAND, orgue
Yves Garand entreprend très tôt ses études musicales, d’abord en piano, puis il étudie au collège Marguerite-Bourgeois, à la Faculté de l’Université de Montréal, ainsi qu’au Conservatoire de musique du Québec. Parmi ses maîtres qu’il affectionne plus particulièrement, mentionnons Françoise Aubut, Marcelle Martin-Graton et Raymond Daveluy en orgue, Janine Lachance en piano d’accompagnement et Agnès Grossmann pour la direction chorale. En 1985, il est boursier du gouvernement du Québec, ce qui lui permet d’aller se perfectionner à Paris dans la classe de Suzanne Chaisemartin. Artiste polyvalent très apprécié, Yves Garand fait valoir ses talents de pédagogue, de pianiste et d’organiste accompagnateur en travaillant avec quelques-uns des meilleurs artistes lyriques et chorals du Québec. Il est titulaire des orgues symphoniques et directeur artistique à l’église Saints-Anges-de-Lachine à Montréal au Québec.
Élisabeth WILSON, piano
Première médaille de musique de chambre, médaille d’or de clavecin et d’orgue, prix d’honneur de la ville du Mans, Élisabeth Wilson s’est consacrée à l’éducation des jeunes enfants et à la diffusion de la musique, non seulement dans la ville du Mans, mais aussi dans toute la France et dans plusieurs pays étrangers : Canada, Grande-Bretagne, Russie… Pendant trente ans, elle a joué en duo avec Michel Tizon, hautboïste, partout dans le monde. Amoureuse de la musique, enthousiaste à communiquer son plaisir, Élisabeth Wilson a créé avec dynamisme en 1998 « Le Pré en musique », association qui organise tous les mois, d’octobre à juin (chaque 2ème dimanche de 16h30 à 18h), des concerts variés et de qualité dans la belle église de Notre-Dame-du-Pré au Mans. C’est sous son impulsion que ces concerts du « Pré en musique », suivis maintenant par un public nombreux et fidèle, réjouissent les oreilles d’auditeurs attentifs, venus du Mans, mais aussi de toute la Sarthe, voire des départements voisins.
Yves du POIRIER
Peintre autodidacte, possédant une formation d’architecte, Yves du Poirier, dès le début de ses activités, puise son inspiration dans les documents iconographiques du Québec d’autrefois, riches et instructifs, mais trop peu connus. Utilisant la technique de l’huile sur toile, il tente d’assouplir le cadre formel de sujets traditionnels en jouant avec des éléments tels que les couleurs, les formes, les contrastes. L’imaginaire et le rêve viennent se greffer à cette démarche par l’apport des croyances populaires, des contes et légendes transmis par nos ancêtres jusqu’à aujourd’hui. Le défi qui lui tient à cœur actuellement consiste à réinterpréter, réactualiser et diffuser cet héritage. Histoire et modernité en viennent à converger, à s’apprivoiser mutuellement.
La toile « Querelles de clochers » en couverture de ce programme a été peinte par Yves du POIRIER à Ste-Jamme-sur-Sarthe en janvier 2000.
Quelques informations sur les pièces interprétées au concert
Trio improbable
Composée en 2017, cette œuvre fut interprétée pour la première fois dans l’église des Saints-Anges-de-Lachine au Québec. Pourquoi ce titre ? Sans doute parce que cette pièce est écrite pour deux orgues et piano… un trio peu courant et donc improbable ! Cette œuvre s’inspire du folklore et par moment de Jean-Sébastien Bach !
La fin d’la veillée
Cette pièce fut composée voici quelques années pour Jean-Marcel Buvron (trompette) et Virginia Rainforth (violoncelle). Elle était destinée à clore joyeusement un concert à l’église Notre-Dame-du-Pré… Le thème principal est inspiré ‒ inconsciemment ‒, du 2e Concerto brandebourgeois de Jean-Sébastien Bach. C’est une très courte pièce, très joyeuse et aussi très folklorique !
O Homme
Cette œuvre fut écrite à l’occasion de la cérémonie d’ouverture d’un congrès d’un mouvement philosophique au Québec. Le texte est de Pierre Lemay.
O Homme qui es-tu ? Regarde à l’intérieur Vois-y ton âme La clef d’or y demeure | O Homme où vas-tu ? Ton regard vers le ciel Là où ton œil erre et se perd Le voyage est sans fin. | Qu’y a t’il donc en toi ? Des nuées, des étoiles Est-ce possible ? Ote les voiles Qui les cachent à ta vue. | |||
Et qu’y a-t-il en haut ? L’infini, l’éternel C’est tout cela Ta destinée | La grandeur, l’univers Infinité, éternité Telle est pour toi la vérité. | ||||
Magnificat
Pendant ses jeunes années montréalaises, la maman de Monique Poirier faisait partie des « Enfants de Marie », une association qui s’adressait aux jeunes filles. L’origine de cette association est liée aux apparitions de la Vierge à Sainte Catherine Labouré en 1830 dans la Chapelle de la Maison-Mère des Filles de la Charité à Paris. L’histoire rapporte que la Vierge aurait demandé à Catherine de fonder une confrérie des « Enfants de Marie », c’est-à-dire de regrouper des jeunes filles dont les âmes seraient consacrées à son service et à son amour. À la fin de sa vie, la maman de Monique étant atteinte de la maladie d’Alzheimer, c’est tout naturellement qu’elle s’est tournée vers Celle en qui elle avait eu tant confiance. C’est ainsi que Monique a écrit le Magnificat pour confier sa maman à la Vierge Marie afin de lui demander de l’accompagner dans cette étape si pénible de la fin de vie et de l’entourer de tout son amour. Monique a achevé son œuvre au chevet de sa maman durant les dernières semaines de sa vie. Je pense, dit Monique, que sa belle présence si tendre, si chaleureuse, si aimante, m’a vraiment inspirée.