Prog. 1er octobre 2023

Anniversaire de l’Association « Le Pré en Musique »
160e Anniversaire de la mort de l’abbé Charles Blin (1812-1863)

PREMIÈRE PARTIE

1. Credo (La m)► Trompettes, cor, trombone et orgue
2. Tantum ergo (Mib)Chœur d’hommes et orgue
3. Benedictus pour la Messe des défunts                                                (Fa m)► Chœur de femmes et orgue
4. Alma Redemptoris (Mib)► Chœur de femmes, chœur d’hommes et orgue
5. O Salutaris (Sib)► Chœur de femmes et orgue
6. Sub tuum præsidium (Fa)► Chœur de femmes et bois
7. Laudate Dominum (Sol)► Chœur d’hommes et bois

DEUXIÈME PARTIE

8. Messe solennelle (Lab) (1860)► Solistes, chœur et orchestre
 I. KYRIE
II. GLORIA
III. CREDO
IV. SANCTUS
V. AGNUS DEI
9. Motet de Noël « Annuntio vobis » (Ut)
composé par l’abbé Nicolas ROZE (1745-1819)
et arrangé par l’abbé Charles BLIN
► Soprano, ténors et basse solos, chœur et orchestre

Charles BLIN (1812-1863)

Charles BLIN voit le jour le 14 décembre 1812 à Thorigné (Sarthe). À six ans et demi, à la suite d’un concours de chant, il entre comme enfant de chœur à la psallette de la cathédrale du Mans. Le jeune garçon est studieux et, au fil des mois, il progresse en musique et dans les autres matières enseignées. Mais, au printemps 1824, il est atteint d’une maladie qui, malgré les soins prodigués par ses maîtres, ne donne aucun espoir de guérison. Aussi est-il renvoyé de l’établissement. Au sein du cercle familial, Charles se rétablit peu à peu et décide de consacrer sa vie au sacerdoce. Parallèlement à ses études au séminaire, il complète et approfondit ses connaissances musicales. En 1837, il devient répétiteur et maître de chant au Collège du Mans. Ordonné prêtre en 1840, il est nommé, quatre ans plus tard, maître de chapelle de la cathédrale en remplacement de Johl Kan. L’abbé Charles Blin s’active pour renouveler le répertoire musical à la cathédrale du Mans. Il arrange des pièces de divers compositeurs et compose de nombreux motets, cantiques et Magnificat qu’il fait chanter lors des grandes fêtes par les enfants de chœur, la maîtrise de la cathédrale et des chanteurs manceaux ; l’ensemble étant parfois accompagné par l’Orchestre Philharmonique du Mans ou le plus souvent par l’orgue de chœur de la cathédrale inauguré en 1856. Mais, c’est surtout avec ses treize Messes solennelles que le maître s’illustre. Porté par le mouvement de réflexion sur la musique sacrée qui se développe partout en France, il rejoint ceux qui prônent le retour d’une musique épurée à l’église, éloignant autant que possible les éléments musicaux profanes issus du théâtre, pour retrouver un certain Âge d’or de la musique religieuse, répondant ainsi aux nouvelles aspirations de l’Église catholique. En 1860, l’abbé Blin s’inscrit au concours de musique sacrée organisé à Paris et placé sous le patronage du Congrès de musique religieuse. Cent-dix compositeurs français et étrangers y participent et le nombre des compositions s’élève à près de quatre cent. À la suite d’un premier examen, les œuvres de trente-trois compositeurs sont jugées dignes d’être soumises au jury. Le 26 mai 1863, onze compositeurs sont récompensés dont Charles Blin qui reçoit une mention honorable de première classe pour une Messe en La mineur pour solistes, trois voix égales et orgue. Durant toute son activité, l’abbé Charles Blin a su conjuguer sa vocation sacerdotale et sa vocation musicale pour servir au mieux les cérémonies à la cathédrale du Mans. Il s’éteint le 4 août 1863. Au milieu du quartier des concessions du Grand cimetière de l’Ouest, au Mans, l’émouvante tombe de Charles Blin se dresse toujours. Cent-soixante ans après le décès du maître de chapelle, elle continue d’égrener vers le ciel les notes imaginaires de sa lyre de pierre. Souhaitons que sa stèle restaurée puisse être protégée pour garder mémoire d’un artiste du Maine, apprécié en son temps, dont les œuvres subsistantes témoignent du talent.

Jean-Marcel BUVRON (Restitution et révision des œuvres de l’abbé Charles Blin)

Parallèlement à des études classiques de formation musicale, de trompette, d’harmonie et de direction d’orchestre, successivement aux conservatoires du Mans, d’Angers, de Tours et de Nantes, Jean-Marcel BUVRON a suivi des études de Musicologie à l’Université de Tours. Titulaire du CAPES de musique et de chant choral depuis 1988, il enseigne l’Éducation Musicale dans un collège du Mans et est chargé de cours à l’Université Catholique de l’Ouest à Angers. Docteur en Musicologie, il étudie les divers aspects du renouveau musical dans les cathédrales en France au cours de la première moitié du XIXe siècle et plus particulièrement à la cathédrale du Mans. Jean-Marcel a participé à plusieurs colloques et il est également l’auteur de nombreux articles publiés dans des revues historiques. En 1995, la restauration de la peinture murale située au niveau de la voûte de la chapelle de la Vierge à la cathédrale du Mans, présentant quarante-sept anges musiciens de la fin du XIVe siècle, l’invite à publier une étude sur cette œuvre exceptionnelle. Le livre Les anges musiciens de la cathédrale du Mans, dont il est coauteur, est paru au Mans en 2002 puis réédité en 2005 aux Éditions de la Reinette. Jean-Marcel anime de nombreuses conférences sur cette œuvre picturale. Récemment, Jean-Marcel a été élu à l’Académie du Maine.

Ensemble vocal masculin « Harmoni’Hom »

Créé en 2007 par Gwenaëlle LUCAS, au sein de la chorale « Harmonia » de Saint-Pavace, l’Ensemble vocal masculin « Harmoni’Hom » répondait, à l’origine, au désir de ses membres d’explorer le répertoire choral pour voix d’hommes. Depuis, l’ensemble est devenu autonome et comprend aujourd’hui treize chanteurs : Yves Beaudouin, Joël Boyreau, Luc-Benoît Cabanne, Philippe Courcier, Jean-Noël Forest, Francis Lacoste, Dominique Langevin, Pierre-Jean Larmignat, Philippe Lelièvre, Pierre Lucas, Éric Monselet, Thierry Quantin, Éric Renault.

Le répertoire de l’Ensemble « Harmoni’Hom » est volontairement varié, passant des spirituals aux compositeurs romantiques allemands, des chants orthodoxes aux mélodies françaises, ou de la polyphonie renaissante jusqu’à des œuvres de compositeurs plus contemporains. L’ensemble accueille volontiers de nouveaux chanteurs. Les répétitions ont lieu à Coulaines deux vendredis soir par mois et un dimanche par trimestre. N’hésitez pas à prendre contact :

HarmoniHomCoulaines@gmail.comwww.facebook.com/choeurharmonihom

Gwenaëlle LUCAS

Cheffe de l’Ensemble vocal masculin « Harmoni’Hom »

Entrée très jeune à la Maîtrise de la Cathédrale du Mans, alors placée sous la direction de Philippe Lenoble, Gwenaëlle LUCAS s’est très tôt passionnée pour le chant choral. Après des études de formation musicale aux conservatoires du Mans, puis de Tours, elle s’oriente vers la musicologie à l’Université de Tours se spécialisant dans la recherche en ethnomusicologie. C’est au cours de sa formation universitaire qu’elle étudie la direction de chœur auprès d’Agnès Charles. Elle s’initie aussi à la direction d’orchestre, à l’harmonisation et à la composition. Parallèlement à la préparation d’une maîtrise et d’un DEA sur la musique bretonne, Gwenaëlle travaille la flûte traversière et le violoncelle. Elle arrange des pièces et compose, à l’occasion, pour les ensembles qu’elle dirige. Titulaire d’un DUMI (Diplôme Universitaire de Musicien Intervenant), elle intervient dans les écoles maternelles et élémentaires de la ville d’Allonnes. Elle enseigne également la formation musicale et l’éveil musical à l’école de musique de cette ville. En tant que cheffe de chœur, Gwenaëlle a notamment dirigé la Chorale « Harmonia » de St-Pavace de 2005 à 2019. Actuellement, elle dirige les chœurs de l’École Municipale de Musique d’Allonnes et de l’Établissement d’Enseignement Artistique Django Reinhardt (Arnage, Mulsanne, Ruaudin, Coulaines) ainsi que deux chœurs d’hommes, « La Cantonade » (Pays de Sablé) et « Harmoni’Hom » qu’elle a créé en 2007.

Ensemble vocal féminin « Scherzando »

Le chœur de femmes « Scherzando » est né en 2002 sous l’impulsion de quelques choristes et du chef de chœur actuel Boris BOUCHEVREAU. Basé au Mans (Sarthe), cet ensemble vocal féminin est actuellement composé de douze choristes, toutes amateures. Le chœur souhaite faire découvrir le répertoire vocal féminin, moins connu du public, pourtant riche et varié. Il se produit ainsi soit en formation a cappella, soit accompagné de divers instrumentistes, dans un répertoire aussi bien sacré que profane allant du XIIIe au XXIe siècle. Aujourd’hui, l’ensemble réunit les chanteuses suivantes : Annie Athouël, Catherine Burgun, Béatrice Brûlon, Hélène Chevalier, Cécile Foucault, Annie Gasnot, Alice Lanoë, Bernadette Moumé-Étia, Isabelle Noë, Magali Raynaud, Gwenaëlle Tonnelier.

Boris BOUCHEVREAU

Chef de l’Ensemble vocal féminin « Scherzando »

Originaire du Mans, c’est dans cette ville que Boris BOUCHEVREAU débute ses études musicales (formation musicale, piano, orgue, écriture, analyse, chant choral). Parallèlement à un cursus scientifique universitaire qui l’amène aujourd’hui à enseigner en lycée, il poursuit sa formation musicale en région parisienne en étudiant, entre autres, le piano avec Édouard Exerjean et l’orgue avec Éric Lebrun. Il obtient un 1er prix de perfectionnement en orgue dans la classe d’Éric Lebrun au Conservatoire Régional de Saint Maur-des-Fossés ainsi que trois prix du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en analyse musicale, harmonie et contrepoint.  Passionné par le chant choral, il dirige l’Ensemble vocal féminin « Scherzando » depuis sa création en 2002.

L’Orchestre symphonique de la Musique municipale du Mans

La ville du Mans possède sans doute l’une des plus anciennes formations de France. Seules les harmonies d’Armentières et de Valenciennes semblent lui être antérieures. Fondée en 1799, la Musique municipale du Mans a donc, cette année, 224 ans et n’a pas pris une seule ride ! Aujourd’hui, elle est formée de deux ensembles : l’Orchestre d’harmonie et l’Orchestre symphonique né en 1984 à l’instigation de Bernard Bochard alors sous-directeur de la Musique municipale. Le premier rassemble une soixantaine de musiciens. Son répertoire, très éclectique, s’étend de la musique de films aux œuvres classiques, en passant par les musiques de variétés et le jazz. Le second orchestre est composé d’une cinquantaine d’instrumentistes. Il se produit régulièrement dans divers lieux comme l’abbaye de l’Épau, l’église Notre-Dame-du-Pré ou l’église Saint-Benoît, le Palais des congrès, la Cathédrale Saint-Julien, mais aussi dans des lieux plus modestes : les salles de quartier de la ville du Mans ou celles des villes aux alentours, et ce dans le souci d’être au plus proche du public. Son répertoire est assez éclectique : classique pour une part, il comporte aussi des œuvres plus récentes, comme des musiques de films, des danses, des compositeurs du XXe siècle, et même parfois des musiques proches de la variété ; un mélange motivant pour les musiciens mais aussi pour le public. Pour davantage d’informations sur l’Orchestre Symphonique de la Ville du Mans, se reporter à l’article suivant : Jean-Marcel BUVRON, « La Société philharmonique du Mans dans la seconde moitié du XIXe siècle : un exemple de renouveau de la pratique musicale amateur dans une ville de province », 140 ans de musique instrumentale à Angers (1877-2017) : Autour de la Société des concerts populaires (dir. Denis Huneau et Nicolas Dufetel), Revue CIRHILLa,
n° 45, Paris, L’Harmattan, 2020, p. 137-162.

Valentin BEAUNÉ

Chef de l’Orchestre symphonique de la Musique municipale du Mans

Originaire du Mans, Valentin BEAUNÉ est un trompettiste et pianiste de formation. En 2006, il obtient un DEM de formation musicale et, en 2009, un premier prix de trompette du CRR de Boulogne-Billancourt. De 2006 à 2012, il est trompettiste au sein de la Musique de la Garde Républicaine. Il enseigne cet instrument depuis 2006 dans différentes écoles de musique de la Région mais il souhaite désormais se consacrer à la direction d’orchestre. Chef en second de l’harmonie de Nogent-sur-Oise depuis 2013, il suit actuellement une formation de direction d’orchestre et a participé au stage organisé par la Fédération Musicale de la Sarthe avec Claude Kesmaecker. Depuis 2015, Valentin Beauné est le directeur de l’orchestre d’harmonie de La Ferté-Bernard.

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