Prog. 31 mars 2019

Orchestre Symphonique de la Ville du Mans
Direction : Philippe LAUNAY

1ère Partie

HopakModest MOUSSORGSKY(1839-1881)
  Concerto pour flûte et orchestre à cordes en « Le chardonneret », RV 428 Allegro – Cantabile – Allegro (soliste : Ivane Béatrice BELLOCQ)Antonio VIVALDI(1678-1741)
Palladio, Concerto grosso pour orchestre à cordesKarl JENKINS(1944…)
Oblivion pour bandonéon et orchestre à cordes (soliste : Claude AUDRAIN)Astor PIAZZOLLA(1921-1992)
Danse hongroise n° 5Johannes BRAHMS(1833-1897)

2ème Partie

Poète et paysan (ouverture)Franz von SUPPÉ
(1819-1885)
Concerto pour flautino (petite flûte)
et orchestre à cordes en Do, RV 443 –
Allegro – Largo – Allegro molto (soliste : Ivane Béatrice BELLOCQ).
Antonio VIVALDI(1678-1741)
Concerto pour 2 trompettes et orchestre à cordes (solistes : Fabrice FAURE et Jean-Marcel BUVRON).
Danse hongroise n° 6Johannes BRAHMS(1833-1897)

L’Orchestre Symphonique de la Ville du Mans

La ville du Mans possède sans doute l’une des plus anciennes formations de France. Seules les harmonies d’Armentières et de Valenciennes semblent lui être antérieures. Fondée en 1799, la Musique Municipale de la ville du Mans a donc, cette année, 220 ans et n’a pas pris une seule ride. Aujourd’hui, elle est formée de deux ensembles : l’Orchestre d’Harmonie et l’Orchestre Symphonique. Le premier rassemble une soixantaine de musiciens. Son répertoire est très éclectique. Il s’étend de la musique de films aux œuvres classique, en passant par les musiques de variétés et le jazz. Le second orchestre est composé d’une cinquantaine d’instrumentistes. Ses interprétations sont très variées et passent par tous les grands compositeurs classiques et contemporains, français ou étrangers. Les musiciens se produisent régulièrement dans divers lieux comme l’abbaye de l’Épau, l’église Notre-Dame de la Couture ou l’église Saint-Benoît, le Palais des congrès, la Cathédrale Saint-Julien, mais aussi dans des salles plus modestes tels que les salles de quartier de la ville du Mans ou celles des villes aux alentours, et ce dans le souci d’être au plus proche du public. La mission de ces deux formations est avant tout de participer à la vie culturelle mancelle. Sous l’impulsion de son directeur musical, Philippe Launay, l’association organise de nombreux concerts avec des programmes variés mettant en valeur les musiciens des différents pupitres.

Philippe LAUNAY, Direction

Ayant travaillé comme tromboniste sous la direction de chefs prestigieux tels que Désiré DondeynePierre Dervaux, Marc Soustrot, Philippe LAUNAY a pris goût à la direction d’orchestre. Il a été directeur de l’Orchestre d’harmonie du Conservatoire régional de Poitiers, puis de l’Union Parthenaisienne. Il a participé à la création de l’œuvre Parthénogénèse avec les musiciens traditionnels du Poitou et à une création de Michel Godard (tubiste) dans le cadre du festival de Jazz Au fil de l’eau avec la participation d’Yves Robert (tromboniste) et Michel Marre (trompettiste), tous deux issus de l’Orchestre national de Jazz. Au cours de ces dernières années, Philippe Launay a su diversifier ses activités de direction tant au niveau du choix des programmes que des sollicitations d’artistes d’univers différents (chanteurs d’opéra, de variétés, guitariste classique, guitariste de jazz, accordéoniste, bandonéoniste…).Il a également participé à des projets pédagogiques en relation avec l’Éducation nationale : 1 200 enfants sur scène à l’Abbaye de l’Épau pour créer des œuvres de Marc Steckar, Jérôme Naulais, Jean-Claude Decalonne (Le labyrinthe des souvenirs, L’orchestre du monde, Sous un arbre de paix, Les révoltés d’Afterbug).

Ivane Béatrice BELLOCQ, flûte traversière

Ivane Béatrice BELLOCQ reçoit les conseils de Roger Bourdin puis de Michel Debost pour la flûte, d’Olivier Greif et Max Deutsch pour la composition. Elle est lauréate de six Concours Internationaux dans ces deux disciplines, gagnant notamment ceux de Radio-France et de Berlin. Après avoir enseigné à l’École Normale de Musique de Paris et dirigé un Conservatoire, Ivane Béatrice se consacre à la flûte et à la composition (commandes de Radio-France, du Théâtre du Châtelet à Paris, Festivals). Elle a enregistré quinze CD, dont Obsession et Vent d’Est, salués par la critique internationale. Le Conservatoire « Ivane Béatrice Bellocq » a ouvert en 2011 à Mayenne (direction : Jean-Christophe Bergeon).

www.ivanbellocq.eu

Claude AUDRAIN, bandonéon

Claude AUDRAIN est un bandonéoniste autodidacte. Il est à l’origine du quatuor « Meditango », composé essentiellement de musiciens de l’Orchestre Symphonique de la Ville du Mans. Cet ensemble interprète exclusivement des œuvres d’Astor Piazzolla ; son objectif étant de rendre hommage à ce compositeur argentin considéré comme le musicien le plus important de la seconde moitié du 20e siècle. Claude Audrain a interprété plusieurs pièces de Piazzolla avec l’Orchestre Symphonique dont le double concerto pour guitare et bandonéon, Adios nonino, Invierno, extrait des Quatre saisons de Vivaldi… Pour vous aujourd’hui, Claude vous propose l’une des œuvres les plus célèbres d’Astor Piazzolla : Oblivion.

Fabrice FAURE, trompette

Né à Nantes en 1966, Fabrice FAURE commence ses études musicales à 7 ans, de piano d’abord, puis de trompette dès l’âge de 12 ans au Conservatoire de sa ville natale. Il poursuit ses études au Conservatoire National de Région d’Aubervilliers-La Courneuve avec André Presle.    Admis au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, il obtient son Premier Prix en 1988 grâce aux conseils avisés de son professeur Pierre Thibaud. Parallèlement, il poursuit ses études générales à la Sorbonne où il obtient en 1988 sa Licence en Musicologie. Fabrice Faure s’est produit dans divers orchestres : Opéra de Paris, Orchestre de l’Ile de France, Orchestre National des Pays de la Loire, Concerts Pasdeloup, Sinfonietta de Paris, Ensemble Instrumental de la Mayenne, Orchestre Symphonique du Mans. Il joue également en soliste de nombreux concertos, tels ceux de Torelli, Vivaldi ou encore Hummel. Depuis 1990, il enseigne la trompette au Conservatoire du Mans.

Jean-Marcel BUVRON, trompette

Parallèlement à des études classiques de formation musicale, de trompette, d’harmonie et de direction d’orchestre, successivement aux conservatoires du Mans, d’Angers, de Tours et de Nantes, Jean-Marcel BUVRON a suivi des études de Musicologie à l’Université de Tours. Titulaire du CAPES de musique et de chant choral depuis 1988, il enseigne l’Éducation Musicale dans un collège du Mans et est chargé de cours à l’Université Catholique de l’Ouest à Angers. Docteur en Musicologie, il étudie les divers aspects du renouveau musical dans les cathédrales en France au cours de la première moitié du XIXe siècle et plus particulièrement à la cathédrale du Mans. Jean-Marcel est intervenu dans plusieurs colloques et a publié de nombreux articles dans des revues historiques. En 1995, la restauration de la peinture murale située au niveau de la voûte de la chapelle de la Vierge à la cathédrale du Mans, présentant quarante-sept anges musiciens de la fin du XIVe siècle, lui insuffle le désir de publier une étude sur cette œuvre exceptionnelle. Le livre Les anges musiciens de la cathédrale du Mans, dont il est coauteur, est paru au Mans en 2002 aux Éditions de la Reinette, puis il fut réédité en 2005. Jean-Marcel anime de nombreuses conférences sur cette œuvre picturale. Parallèlement à l’étude de la trompette aux Conservatoires du Mans et d’Angers, il a été membre de plusieurs ensembles de cuivres et a participé à de nombreux concerts dans la Région. La pratique, depuis son enfance, du chant choral lui a permis de rejoindre pendant quelques années le chœur « Résonnances » du Mans. Jean-Marcel est par ailleurs organiste à l’église Notre-Dame-du-Pré au Mans dont il est, depuis juin 2016, l’organisateur des concerts du « Pré en musique ».

Le BANDONÉON

Le bandonéon est un instrument de musique à vent, à soufflet et à clavier de la famille des instruments à anches libres, apparu en Allemagne autour de 1835 sous le nom de Konzertina. C’est à partir du début du XXe siècle que l’instrument est devenu performant. Par le fait de l’immigration allemande vers l’Amérique du Sud, le bandonéon a rapidement été adopté par plusieurs pays de ce continent dont l’Uruguay et surtout l’Argentine. Il est utilisé essentiellement pour la musique folklorique d’Amérique du Sud, notamment le tango. On le rencontre aussi parfois en jazz. Le bandonéon existe sous deux formes.

  • Bi-sonore : l’instrument a un son différent en tirant et en poussant. C’est le système le plus répandu en Amérique du Sud.
  • Uni-sonore : le son est identique avec les deux mouvements de soufflet (majoritaire en France).

Dans les deux cas l’instrument a une étendue chromatique, avec 12 notes pour une octave. Un bandonéon dispose de deux voix séparées d’une octave et accordées à l’unisson (sans vibrato). Le soufflet très maniable lui confère une très grande expressivité. Il permet d’obtenir une étonnante subtilité sur les nuances. Les lames sont rivetées sur une plaque en aluminium, dural ou zinc. Ce type de montage assure une meilleure propagation du son. La mécanique est constituée de soupapes en bois qui n’ont pas de feutre mais simplement une peau collée. De plus, les boutons sont rentrants (sans tête, contrairement aux boutons « champignon »). Ils s’enfoncent plus profondément dans le clavier. Ces deux facteurs augmentent la levée des soupapes et donc l’entrée d’air, ce qui améliore notablement la puissance. Le soufflet est au bandonéon ce que l’archet est au violon. Sa souplesse et sa très grande longueur (qui peut atteindre près de 1 m) contribue grandement à la capacité expressive du bandonéon.

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