Prog. 11 janvier 2015

PROGRAMME des Musiques traditionnelles de Bretagne
Jean BARON – bombarde, ocarina
Jean-Cédric SALAÜN – orgue
1ère Partie

1- Marche du pays vannetais Fest Kergohan          C’est la fête à Kergohan petit village du Morbihanbombarde et orgue
2- Mélodie An berjelenn hag ar mac’hadou
        La bergère et le marchand
bombarde et orgue
3- À Nantes, à Nantes, viens d’arriver         Deux airs  à la marche suivis d’un rond paludierocarina et orgue
4- Andros du chanoine Mahé
    Danses recueillies au début du XIXème siècle par un religieux
bombarde et orgue
5- Pièce d’offertoire et Élévation de Guy Ropartzorgue solo
6- Marche des lutteurs Pichon de Lanvaudan         En hommage au célèbre lutteur Pichon de Lanvaudanbombarde et orgue
7- Maro e ma mestrez  Morte est ma bien aimée,         une des plus belles mélodies de Bretagne et Danses vannetaises de Andro Huitolocarina, bombarde et orgue ocarina
8- La trompeuse et la violette du pays Gallo         Ces danses étaient très primées au siècle dernierbombarde et orgue

2ème Partie

1 – Marche du pays Gallo-Cueillons cueillons bien        La rose, la rose, cueillons, cueillons bien la rose et le thymbombarde et orgue
2 – Mélodie plinn-Iwan Camus + Laridé         Airs du pays Plinn, histoire triste d’un garçon délaissébombarde et orgue
3 – Mélodie de Ploëmel (petit village près de Carnac)     + Laridé à 6 temps         (c’est Jean Magadur qui m’a appris cet air)ocarina et orgue
4 – Sortie solennelle en UT Majeur de Guy Ropartzorgue solo
 5 –Complainte vannetaise, Madame la frontière        Du pays vannetais, cet air poignant raconte un infanticidebombarde et orgue
6 – La drôlette en avant deux du Coglaisocarina et orgue
7 – Polkas plinn : trois airs du pays Fanch.bombarde et orgue

Jean BARON

Originaire de St Malo, c’est depuis 1978  qu’il s’intéresse à la formule bombarde et orgues. Sonneur en couple depuis plus de trente-cinq ans, cinq fois « champion de Bretagne » avec  son compère, Christian Anneix, on le retrouve dans le groupe « La Godinette », et en trio, accompagnant Anne Auffret « harpe et chant » et  Michel Ghesquière « orgues ». Diplômé d’état en musique traditionnelle, il a enseigné pendant cinq ans la danse bretonne au conservatoire « Amzer nevez ». Deux fois lauréat du concours bombarde et orgues, du festival des « Tombées de la nuit » à Rennes, « sa sensibilité et son sens du rythme en font un des meilleurs talabarders de Bretagne » (Claudine Mazéas) .

Jean-Cédric SALAÜN

1990-1992 – Classe de piano-solfège en cours privé
1994-2000 Il étudie l’orgue dans la classe de Michel Ghesquière (prix de Chartres) et suit en même temps une formation d’Organiste Liturgique à St Brieuc.
Juillet 1997 Il est organiste-Assistant à la Basilique Notre Dame de Guingamp (22)

Mars 1999 – Il obtient le prix d’Orgue Casavant à Saint-Hyacinthe (Québec) lors des rencontres Internationales de la Francophonie.
Juillet 2000 – Après démission du Co-Titulaire précédent et après avoir passé des tests, il est nommé Organiste Co-Titulaire de la Basilique Notre Dame de Guingamp.
2000-2002  Classe d’harmonie de la faculté de Musicologie de Rennes II avec Mr le Torthorec.
– Organiste de l’Orgue Historique (16ème Monument historique) de l’Église Sainte Catherine a la Roche-Derrien (22).   Depuis 2006 – Il étudie la facture instrumentale auprès de Mr Vialle (Facteur d’orgues à Fleurance) et Mr Robert (Facteur à Nantes)
Depuis 2007  Il est titulaire du Grand Orgue de la Basilique Notre Dame de Guingamp.
Depuis 2000, Jean-Cédric Salaün accompagne et compose pour diverses formations musicales : duo et/ou trio de la région. Plusieurs concerts en France et à l’étranger.

LA BOMBARDE

1°) Histoire de l’instrument

La bombarde est un instrument de musique à vent à anche double de la famille des hautbois, employé dans la musique bretonne. Le mot « bombarde » provient du latin bombus, signifiant « bourdonnement » ou « bruit sourd ». En breton l’instrument s’appelle ar vombard ou an talabard. Un joueur de bombarde s’appelle un talabarder. Elle est traditionnellement associée au biniou pour former ce qu’on appelle un couple de sonneurs. On peut également en jouer au sein d’orchestres plus ou moins étoffés. Un pupitre de bombardes, associé à des percussions, des cornemuses et des caisses claires écossaises, forme un ensemble appelé bagad.
La formule instrumentale bombarde-cornemuse a été très en vogue dans le Sud-Ouest de la Bretagne, avant d’être peu à peu concurrencée par l’apparition de nouveaux instruments populaires, notamment l’accordéon dans le dernier quart du XIXème siècle. L’apparition, au cours des décennies 1920-1930, de nouvelles pratiques festives va accélérer le déclin du couple biniou-bombarde, jusqu’à sa quasi-disparition à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La pratique de la bombarde connaîtra, au cours de la seconde moitié du XXème siècle, un renouveau progressif. D’abord suscité par la multiplication des bagadoù au cours des années 1950, ce renouveau sera également porté par le développement de la forme moderne du fest-noz et des concours de musique traditionnelle. Au cours des années 1960 à 1980, les travaux de collectage de la culture orale se sont intensifiés et ont permis de recueillir les derniers témoignages de sonneurs de l’ancienne génération. Cette période a vu un regain d’intérêt pour le couple biniou-bombarde, qui a plus ou moins perduré jusqu’à nos jours. La bombarde n’est quasiment jamais employée seule, car elle demande un effort physique nécessitant des temps de repos. Dans les formations récentes, la bombarde est très souvent accompagnée par l’orgue, instrument assez puissant pour permettre d’intégrer harmonieusement le niveau sonore de la bombarde.

2°) Facture de l’instrument

L’instrument se compose de trois parties :

  • le fût ou corps, légèrement conique, est percé de 6 ou 7 trous (ou plus avec l’ajout de clefs) en façade. Il est tourné dans un bois dur, le buis, le poirier, le gaïac, le palissandre ou l’ébène, et peut être ornementé de cerclages en étain, de corne, de bois différents, ou même d’ivoire.
  • le pavillon, taillé dans une autre pièce généralement du même bois, est de forme évasée, et reçoit l’extrémité inférieure du fût.

l’embouchure reçoit l’anche double (aujourd’hui en roseau, elle a pu être en buis, en écorce de ronce, voire en os bouilli), qui est pincée par les lèvres du talabarder.

La plus grande partie des instruments fabriqués avant 1940 est d’origine vannetaise ou cornouaillaise. Leur facture est le plus souvent artisanale. À partir des années 1950, le facteur Dorig Le Voyer fabrique, à l’usage des bagadoù, des bombardes dont l’échelle se rapproche de celle de la cornemuse écossaise, qui est en si myxolydien. L’essor des bagadoù va peu à peu standardiser cette tonalité de si . La bombarde soprano en si est majoritairement utilisée par les bagadoù. On peut cependant trouver des bombardes de toutes tonalités. La bombarde exige beaucoup de souffle et un talabarder peut rarement jouer longtemps. C’est pourquoi les phrases musicales sont courtes et répétées : la bombarde joue une phrase musicale, puis l’instrumentiste se tait (temps de récupération) pendant que d’autres instruments, ici l’orgue, répètent la phrase musicale. La bombarde a un son clair et puissant, qui porte loin. Le son de la bombarde, très caractéristique, est particulièrement puissant : le nombre de décibels pour un seul exécutant pouvant atteindre 105 à 110 décibels à l’embouchure, et 95 à 100 décibels entre 2 et 4 mètres.

L’OCARINA

1°) Histoire de l’instrument
L’ocarina est un instrument de musique à vent ovoïde, ressemblant à une tête d’oie, d’où son nom : en italien, oca signifie « oie », et ocarina, « petite oie ». C’est un instrument traditionnel, en Afrique où il est conçu dans l’écorce de certains fruits, en terre cuite en Amérique et en porcelaine en Chine. Il semblerait que l’ocarina ait été implanté au sein de nombreuses cultures il y a 12.000 ans, en particulier en Chine et dans les cultures méso-américaines. Ensuite, l’ocarina s’est étendu chez les Incas et les Mayas. Dans l’actuel Pérou, il a pris une forme ovoïde, mais possédait désormais 8 trous. Cet ocarina a été oublié au XVIIe siècle mais John Taylor, au milieu du XXe siècle, a repris ce modèle qui est, de nos jours, joué par les enfants et porte également le nom d’ocarina anglais. Il a 4 trous dessus et deux dessous et permet de jouer la gamme chromatique + 1 ton. À Rome, un boulanger qui adorait le son de l’ocarina décida de s’en fabriquer un (à l’époque, les boulangers faisaient des petits objets en terre cuite dans leurs fourneaux pour ne pas gaspiller le reste des cendres encore chaudes). Et il créa l’ocarina à 10 trous. Les ocarinas furent considérés comme des jouets pour l’apprentissage de la musique pour les enfants, mais peu à peu comme un instrument de musique à part entière.

2°) Facture de l’instrument
L’ocarina est en fait un résonateur de Helmholtz, et est classé dans la famille des flûtes globulaires à conduit, car le jeu se fait en soufflant dans une embouchure de flûte et non comme pour le xun chinois en soufflant sur un trou ouvert. Son corps est muni de trous de jeu permettant de produire différents sons. Construit en terre cuite, porcelaine, écorce, plastique, métal, pierre ou cuivre, et pouvant mesurer jusqu’à une quinzaine de centimètres, l’ocarina est percé d’un nombre de trous variable (4, 5, 6, 8 ou 12 le plus souvent), ces derniers permettant de varier la hauteur des sons en soufflant dans un bec situé au milieu de l’instrument. L’instrument est tenu entre les mains et on y souffle par l’un des trous en forme d’embout afin de produire les sons en bouchant les autres trous ou non. Il existe aussi des ocarinas possédant plusieurs embouchures où le joueur est obligé de déplacer l’ocarina pour pouvoir changer d’embouchure. Les ocarinas sont généralement construits pour correspondre aux tonalités de do majeur, fa majeur et sol majeur. L’ocarina a un timbre très varié (mélancolique, joyeux, gai, langoureux,…) mais convient rarement à une humeur bucolique. L’ocarina est très populaire en Italie, en Chine et au Japon.

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