XVI e et XVII e siècles
Au XVIe siècle
L’abbesse Jeanne de Cré eut des difficultés avec ses religieuses en voulant introduire de nouvelles règles, y compris « la stricte observance de la clôture », (M.D. Bot, page 25). Par la suite, l’abbaye connut des conflits internes.
Puis « en 1562, les huguenots, étant maîtres du Mans, pillèrent et saccagèrent les églises de la ville et de ses faubourgs; le monastère du Pré ne fut pas épargné », (A. Ledru, page 23).
Au XVIIe siècle.
A partir de 1618 Marguerite II de Miée de Guespray, étant abbesse, établit de grandes réformes dans le fonctionnement de son abbaye conduisant les religieuses à modifier l’abbatiale.
Là où se trouve la sacristie actuelle, fut réalisée une construction rectangulaire pour servir de chœur conventuel aux religieuses ; deux chapelles romanes furent alors rasées. Au-dessus une grande baie, existant encore, permettait une vue directe sur le chœur de l’église.
D’importants travaux modifièrent une partie de la nef, notamment pour l’accès au chœur et à ce qui avait été le tombeau de saint Julien. Dans l’église, les bas-côtés, fermés par une maçonnerie, forment un nouveau cloître. Un témoignage de cette époque nous est parvenu par un tableau de François Fleuriot, daté de 1624.
L’abbesse Marguerite II de Miée de Guespray, tenant la crosse, est entourée de ses moniales avec, à ses côtés une jeune religieuse, sa nièce Charlotte, qui deviendra Abbesse en 1644.
A la partie inférieure, se trouvent « les armes de l’abbesse, surmontées d’une crosse », (M.D. Bot, page 26).
Ce tableau représente « La Vierge et l’Enfant donnant le rosaire à Saint Dominique et à Sainte Catherine de Sienne ».
De nombreux documents précisent que ce tableau représente: « L’institution du Rosaire ».
Vers 1660 fut réalisé, au fond de l’abside, en tuffeau de Saumur, un immense retable à trois pans, mi-circulaire ; pour son éclairage, sept fenêtres supérieures furent réalisées.
« Ce beau monument, dont la disparition est regrettable, se composait de quatre parties : un soubassement haut de huit pieds à l’appui duquel étaient établis l’autel en marbre noir de Sablé, et deux crédences ; une partie centrale ornée de dix colonnes de marbre rouge et noir, abritant quatre statues colossales : saint Julien, saint Augustin, saint Benoît et sainte Scolastique. Au milieu se trouvait un tableau en ronde-bosse « la naissance du sauveur » ; enfin une frise et un couronnement orné d’anges portant sur leurs épaules une guirlande descendant du pied d’une croix placée au milieu de la fenêtre centrale. Deux noms étaient inscrits sur ce retable : G. de Mavx de Betvne et Dorothée de Maillé-Benehard, donatrices du monument » (A. Ledru, page 25).
« Ce beau monument, dont la disparition est regrettable, se composait de quatre parties : un soubassement haut de huit pieds à l’appui duquel étaient établis l’autel en marbre noir de Sablé, et deux crédences ; une partie centrale ornée de dix colonnes de marbre rouge et noir, abritant quatre statues colossales : saint Julien, saint Augustin, saint Benoît et sainte Scolastique. Au milieu se trouvait un tableau en ronde-bosse « la naissance du sauveur » ; enfin une frise et un couronnement orné d’anges portant sur leurs épaules une guirlande descendant du pied d’une croix placée au milieu de la fenêtre centrale. Deux noms étaient inscrits sur ce retable : G. de Mavx de Betvne et Dorothée de Maillé-Benehard, donatrices du monument » (A. Ledru, page 25).
Un autre document précise « Au milieu, au-dessus de l’autel en marbre noir de Sablé, une sorte de tombeau laissant voir le gisant de St. Julien. Plus haut, un placard à deux vantaux renfermait la chasse du Saint. », (M.D. Bot, page 27).
Dans sa description, André Mussat précise (page 117) « cet autel, appelé de Saint-Marcoul,… »