Prog. 12 janvier 2020

« Une grand-mère et son ancêtre au pied du buffet »
Christophe PICOT, contrebasse
Michaël DURAND, orgue et viole de gambe
1ère Partie

Georg Friedrich HAENDEL(1685-1759)ArieContrebasse et orgue
Jean-Sébastien BACH(1686-1750)Deux menuets extraits du Carnet pour Anna Magdalena BachViole de gambe et contrebasse
Deux Chorals – BWV 684 et 685Christ unser Herr zum Jordan kam (Christ, notre Seigneur, est venu au Jourdain)Orgue
Christophe PICOTChrismeContrebasse
HesiodesViole de gambe et contrebasse

2ème Partie

Louis-Nicolas CLÉRAMBAULT (1676-1749)Duos(deux suites du 1er et 2ème ton) extraits du Livre d’orgueViole de gambe et contrebasse
CapriceOrgue
Christophe PICOTNomadeContrebasse et orgue
Alexandre GUILMANT(1837-1911)Final de la 1ère sonate
pour le grand orgue
Orgue
Christophe PICOTGambakbassViole de gambe et contrebasse
Neige australeViole de gambe et contrebasse
ToulContrebasse et orgue

Michaël DURAND, viole de gambe et orgue

Diplômé du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en orgue en 2001, en basse continue en 2002 et en pédagogie (Certificat d’aptitude en 2007), Mickael Durand a reçu l’enseignement d’Olivier Latry, Michel Bouvard, Thierry Escaich et Jean-François Zygel. Il s’est perfectionné auprès de Wolfgang Zerer à Hambourg et s’est vu récompensé du diplôme de « Konzertexam » (Master) en 2005. Il est également claveciniste, instrument qu’il a perfectionné auprès de Bob van Asperen au Conservatoire d’Amsterdam après avoir obtenu le DEM dans la classe d’Elisabeth Joyé à Paris. Il a également étudié la viole de gambe auprès de Florence Bolton, Matthieu Lusson et Marion Middenway avec qui il obtient son DEM au Conservatoire de Nantes en 2015. Professeur d’orgue au Conservatoire des Sables d’Olonne, il a été nommé organiste titulaire des orgues de la cathédrale de Nantes et accompagnateur de la Maîtrise en 2012. Il joue régulièrement en duo avec différents instrumentistes et chanteurs (Les Cantates Spirituelles) et forme un duo à quatre mains avec sa femme Gaëlle Coulon. Il est régulièrement invité à jouer des parties d’orgue au sein de l’ONPL.

Christophe PICOT, contrebasse

Né en 1962, Christophe Picot fait ses études musicales dans sa ville natale de Nancy avec le piano puis la contrebasse. Après y avoir obtenu son prix, il se présente en 1982 au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il est admis premier nommé dans la classe de Jean-Marc Rollez. Il y reçoit trois ans plus tard un premier Prix à l’unanimité. La même année, il obtient le Certificat d’aptitude aux fonctions de professeur de contrebasse (CA). Il se perfectionne ensuite auprès de François Rabbath, à Prague auprès de Fraticek Posto, puis auprès du violoniste pédagogue albanais Robert Papavrami. Pendant cette période, il est lauréat du concours international Bucchi à Rome et se produit en soliste notamment au Festival de Besançon, aux Émirats Arabes Unis et en Hollande. Même si Christophe Picot soutient ardemment la contrebasse comme instrument soliste, il profite des occasions qui lui sont offertes pour jouer au sein de l’Orchestre National de France sous la direction de Lorin Maazel, Seiji Ozawa et plus récemment Louis Bringuier. Christophe Picot est passionné par la pédagogie et enseigne actuellement au Conservatoire du Mans et de l’école de musique de l’Orée de Bercé-Bélinois où il accueille plus de 25 élèves âgés de 6 à 50 ans. Pour lui, il n’y a pas d’âge limite pour débuter la contrebasse. Il entend participer au développement du répertoire de la contrebasse en réalisant, comme il le fait déjà, des compositions originales qui mettent en valeur les qualités intrinsèques de cet instrument. À ce titre, il a réalisé les œuvres du concours national « Les petites mains symphoniques » pour la contrebasse et le violoncelle. Il ne manque pas une occasion pour intervenir régulièrement dans des stages en tant que professeur, comme notamment aux rencontres internationales de la contrebasse à Capbreton. Christophe Picot est membre de l’ensemble Cenoman, intervient au sein de l’orchestre de l’Opéra de Paris et se produit régulièrement en solo.

Duo Contrebasse, viole de gambe et orgue

gambe voyagent à travers le temps comme si ces deux cousines trouvaient enfin l’occasion de converser après si longtemps. En effet au XVIe siècle, l’ancêtre de la contrebasse et la viole de gambe faisaient partie de formations instrumentales communes. Du reste, de nombreuses caractéristiques leurs sont communes comme au niveau de leur formes, notamment ces épaules tombantes, au niveau de la douceur du son, de leur ressemblance avec la voix humaine. Pourtant, leur utilisation commune a disparu au profit, par exemple pour la contrebasse, d’une utilisation dans l’orchestre ou dans le jazz. L’éviction des violes dans les formations orchestrales faillit même les faire tomber dans l’oubli au profit des violoncelles. C’est donc aujourd’hui une nouvelle alliance à laquelle nous assistons, une alliance humaine et instrumentale. Se confronter à un répertoire nouveau conçu de façon spécifique permet d’allier la richesse des timbres à l’expressivité naturelle de chacun de ces deux instruments. Les souffles des archets s’emmêlent et procurent à l’auditeur une sensation inédite. Mais, alors que la contrebasse résonne dans la viole de gambe et inversement, Michaël Durand rejoint son orgue où les tuyaux se remplissent d’air et résonnent de concert avec le son de la contrebasse. Le choix judicieux des « jeux » de l’orgue qu’il réalise lui permet de nous faire partager la beauté des œuvres de l’époque baroque, notamment celles de Bach ou de Clérambault. Des compositions originales réalisées pour orgue et contrebasse par Christophe Picot permettent de découvrir des facettes insoupçonnées de ces deux instruments qu’il n’était pourtant pas rare de rencontrer dans les églises pour l’accompagnement des chœurs lors des cérémonies religieuses. En effet du XVIIIe siècle jusqu’à la fin du XIXe siècle, l’utilisation de la contrebasse était répandue dans les églises où elle soutenait les chants et renforçait les fondements sonores de l’orgue.

La CONTREBASSE

La contrebasse est un instrument grave de la famille des instruments à cordes. Avant l’octobasse, la contrebasse est le plus grand (entre 1,60 m et 2,05 m) et le plus grave instrument de cette famille. À la différence des autres instruments de la famille (violon, alto, violoncelle), qui s’accordent en quintes, elle s’accorde aujourd’hui en quartes mi, la, ré et sol., essentiellement pour des raisons de facilité de doigté. Elle possède généralement quatre cordes. Mais on peut trouver parfois une cinquième corde de do (école française), accordée une tierce sous le mi, indispensable pour jouer certaines partitions telles qu’elles sont écrites, sans avoir à transposer. Elle peut se jouer en frottant les cordes avec l’archet (arco) ou en les pinçant avec les doigts (pizzicato). La contrebasse est très utilisée en musique classique au sein des orchestres symphoniques, et en musique contemporaine. En jazz, elle fait partie de la section rythmique. La contrebasse appartient à la famille du violon, L’apparition de la contrebasse remonterait à 1620, succédant au violone et à la contrebasse de viole, mais elle ne fut introduite dans l’orchestre qu’au milieu du XVIIe siècle. Les essences de bois utilisées pour la construction des contrebasses sont variables, mais on retrouve généralement de l’épicéa pour la table, de l’érable, de l’ébène pour la touche. Certains contreplaqués sont parfois utilisés, généralement pour les instruments d’étude. On trouve aussi des contrebasses récentes en fibre de carbone.

La VIOLE DE GAMBE

La viole de gambe, ou viole, est un instrument de musique à cordes et à frettes joué à l’aide d’un archet. La famille des violes, qui a dominé la vie musicale européenne dès le XVe siècle, se distingue de celle des violons principalement par le nombre des cordes (six et non quatre, en boyau), la présence de frettes qui divisent la touche comme sur le luth ou la guitare, la tenue de l’instrument sur ou entre les genoux, (d’où le terme italien viola da gamba par opposition à la viola da braccio) et la tenue de l’archet, qui permet de modifier la tension des crins. Contrairement à une idée communément répandue, la famille des violes de gambe n’est pas l’ancêtre de celle des violons. Elles sont apparues presque simultanément et ont cohabité jusqu’à la période baroque, mais les violes sont tombées dans l’oubli vers la fin du XVIIIe siècle et jusqu’au renouveau de la musique baroque sur instruments d’époque à la fin du XXe siècle. Comme tous les instruments de la Renaissance, la viole de gambe existe en différentes tailles, à l’image des différentes voix humaines : dessus, viole alto, viole ténor, basse de viole, grande basse et contre basse de viole, auxquelles est ajoutée en France au XVIIIe siècle une viole plus petite, le pardessus de viole, pour permettre aux nobles de jouer le répertoire du violon, dont l’usage était considéré comme vulgaire.

La famille des violes compte sept instruments, tous tenus entre les jambes, sauf la contrebasse. Par ordre de taille croissant, ce sont :

  • Pardessus de viole,
  • Dessus de viole
  • Viole de gambe alto, historiquement rarement utilisée
  • Viole de gambe ténor ou taille de viole
  • Viole de gambe basse à 6 ou 7 cordes
  • Grande basse de viole de gambe
  • Contre basse de viole

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